Depuis plus de 30 ans, le Conservatoire porte le nom d’école de musique Edgar Nibul. Mais qui était ce personnage?
Edgar NIBUL, de son vrai nom Samuel LUBIN, est né à Cayenne le 19 septembre 1862.
Pharmacien de profession, il s’adonne néanmoins très tôt à la musique, abandonnant peu à peu son officine pour se consacrer à la composition et à l’enseignement de la musique, plus précisément comme professeur de piano. Son nouveau métier ne lui permet pas de gagner correctement sa vie, et il sombre progressivement dans la misère, se retrouvant dans l’obligation de vendre l’ensemble de son oeuvre, soit près d’une centaine de titres, en 1938. Il prive ainsi la Guyane d’une grande partie de son patrimoine musical.
Nombre de ses oeuvres étaient très interprétées à l’époque, et sont encore, pour plusieurs d’entre elles, gravées dans la mémoire collective des Guyanais, comme le fameux « Mouvement d’avion », dédié à la gloire du premier hydravion à s’être posé « dèyè gouvennman ». Ses compositions et textes créés avant 1937 sont connus de la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (S.A.C.E.M), qui ne dispose par contre d’aucun élément de 1938 au décès de l’artiste.
D’autres oeuvres sont tout autant emblématiques, comme « Andan la line », qui fût pendant des années le générique d’ouverture et de fermeture de la radio O.R.T.F, et « Cè Ti-Momo », écrit en hommage à son ami Gaston MONNERVILLE, Maire de Cayenne, Député, Sénateur et Président du Sénat de la République Française.
Edgar NIBUL a également écrit un « Recueil de 14 pièces pour piano solo ».
Malade et démuni, il s’éteint le 7 avril 1948.